Sans répit

Polar français, pas mal du tout.

Alors qu’il fait l’objet d’une enquête pour corruption, le lieutenant Thomas Blin doit se rendre en pleine nuit aux funérailles de sa mère. En voulant éviter un chien sur le route, il percute accidentellement un homme et le tue sur le coup. Paniqué, il décide de cacher le corps. Croyant être tiré d’affaires, il se retrouve embarqué dans une spirale infernale, quand l’enquête sur l’individu disparu est confiée à un de ses collègues, et qu’un mystérieux témoin tente de le faire chanter…

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Massacre à la tronçonneuse 2022

Melody, sa sœur adolescente Lila et leurs amis Dante et Ruth se rendent dans la petite ville de Harlow, au Texas, pour lancer une nouvelle entreprise. Mais leur rêve se transforme bientôt en cauchemar éveillé lorsqu’ils pénètrent sans le vouloir dans le monde de Leatherface, le dangereux tueur en série dont l’héritage sanglant continue de hanter les habitants de la région. Parmi eux, Sally Hardesty, unique survivante du tristement célèbre massacre de 1973, et bien décidée à se venger.

La suite sur Netflix en beaucoup plus horrible.

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L’arnaqueur de Tinder l’incroyable escroquerie de Simon Leviev.

L’histoire aurait pu être un excellent scénario de fiction policière tout droit sorti d’Hollywood mais elle est malheureusement bien réelle. En février 2019, le journal norvégien Verdens Gang publiait le résultat d’une enquête de six mois intitulée Tinder Swindler (L’escroc de Tinder) dans laquelle deux femmes originaires de Norvège et de Suède racontaient leur rencontre via Tinder avec un homme se faisant passer pour riche héritier diamantaire. Habituées à l’utilisation de cette application et à se montrer raisonnablement méfiantes avec leurs utilisateurs, elles sont tombées dans un piège dont l’envergure dépasse l’imagination. Dévoilé le 2 février sur Netflix, le documentaire L’arnaqueur de Tinder détaille, avec leurs témoignages, comment le dénommé Simon Leviev est parvenu à leur soutirer des dizaines de milliers d’euros sans le moindre effort.

En janvier 2018, la Norvégienne Cecilie Fjellhoy, 29 ans, conseillère en informatique à Londres, tombe sur le profil d’un certain Simon, 28 ans, et le «swipe» positivement sur Tinder. Quelques minutes s’écoulent avant que l’homme la contacte et lui propose de prendre un café le soir même dans le prestigieux hôtel du Four Seasons dans la capitale anglaise. Face à elle, il se présente comme étant le PDG de LLD Diamonds et le fils de Lev Leviev, un milliardaire diamantaire israélien. Le prétendu riche homme d’affaires voyage sans cesse et invite Cecilie à l’accompagner en jet privé en Bulgarie pour continuer de faire connaissance. Sous le charme et excitée à l’idée de vivre une expérience aussi grisante qu’inédite, la jeune femme se laisse embarquer par cet homme qu’elle connaît à peine et couche avec lui dès leur première nuit ensemble à Sofia.

220.000 euros de dettes
Les jours suivants laissent place à une succession d’échange de messages enflammés via l’application WhatsApp, des retrouvailles passionnées entrecoupées de longues périodes d’absence de sa part. Jusqu’au jour où il lui confie vivre dangereusement à cause de son travail et recevoir régulièrement des menaces l’obligeant à être suivi en permanence par un garde du corps. Au moment où il lui demande de trouver un luxueux appartement à Londres afin qu’ils emménagent ensemble, Simon lui fait parvenir des photos de lui ensanglanté après une prétendue agression. Afin de semer ses agresseurs et de ne laisser aucune trace de ses déplacements, il lui demande de le couvrir financièrement en souscrivant une carte de crédit American Express et en alimentant le compte régulièrement de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Sans crainte et persuadée d’être remboursée par l’homme qu’elle aime, Cecilie Fjellhoy s’exécute, contracte crédit sur crédit pour subvenir à ses besoins faramineux.

Loin d’être en cavale, Simon Leviev utilise en fait ces apports financiers pour vivre un quotidien fastueux auprès d’une autre femme, sa petite amie Polina, et d’une amie suédoise, Pernilla Sjöholm. En leur compagnie, il joue les grands princes et règle la note dans des lieux tous plus chics les uns que les autres. Quand Cecilie Fjellhoy comprend que celui qu’elle pensait être l’homme de sa vie est en fait un affabulateur sans le sou, sa dette s’élève à un total de 220.000 euros. Après lui avoir tourné le dos, Simon se dirige alors vers une autre de ses victimes Tinder pour lui soutirer de l’argent et continuer à vivre sa vie de rêve avec une autre femme. Avec Pernilla Sjöholm, le modus operandi est le même à la différence que la femme de 31 ans se lie uniquement d’une solide amitié avec lui. Mais en totale confiance, elle va s’endetter de plus de 35.000 euros pour lui venir en aide.

Le rôle décisif des médias
En enquêtant, Cecilie découvre que celui qui s’appelle en fait Shimon Yehuda Hayut avait escroqué de la même manière trois Finlandaises en 2015 et qu’il avait été condamné à une peine ferme de prison. Pour contrecarrer ses plans, elle sollicite le journal norvégien le plus vendu dans son pays, VG, et dévoile toute son histoire. Durant leurs investigations, les journalistes se rendent en Israël où les autorités leur confirment que Shimon est recherché depuis 2011 pour plusieurs actes délictueux (vol et falsification de chèques). Ils parviennent à faire le lien avec Pernilla Sjöholm et finissent par publier leur enquête. L’article connaît un retentissement international et le visage de Shimon Yehuda Hayut est dévoilé au grand public dans le monde entier. C’est de cette manière que la Néerlandaise Ayleen Charlotte découvre que celui qui était alors son petit ami rencontré 14 mois plus tôt sur Tinder était en fait un arnaqueur et elle s’était déjà endettée à hauteur de 125.000 euros pour lui venir en aide.

Grâce à l’aide de cette dernière, Shimon finit par être arrêté à Athènes, extradé en Israël et condamné à 15 mois d’emprisonnement mais libéré au bout de cinq mois. «À sa sortie, il a lancé un site Internet vendant des conseils d’affaires. Peter son garde du corps et Avishay son associé n’ont jamais été accusés d’activités illégales liées à Simon», conclut le documentaire. S’il continue d’afficher un quotidien luxueux sur ses réseaux sociaux, en revanche ses victimes de Tinder n’ont pas fini de payer leurs immenses dettes. «Simon n’a jamais été accusé de les avoir escroquées», est-il souligné. «On estime qu’il a escroqué 10 millions de dollars à des victimes du monde entier. Depuis sa sortie, Simon est de retour sur Tinder, sa petite amie actuelle est une mannequin israélienne.» La jeune femme en question, Kate Konlin, apparaît dans des vidéos publiées sur Instagram par Shimon (son compte a depuis disparu). «Je lancerai des poursuites à votre encontre pour diffamation et calomnie. Tout ce que vous affirmez n’est qu’un mensonge», a répondu ce dernier aux producteurs de The Tinder Swindler à leur demande de témoignage. Des menaces qui n’ont pas empêché Netflix de diffuser un documentaire criant et effrayant de vérité.

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Les gyozas, les raviolis japonais 餃子

Les délicieux raviolis japonais : les gyozas
Le gyoza est l’un des mets les plus populaires au Japon, pays à l’immense culture culinaire. Le gyoza est d’ailleurs déjà bien présent en France. Mais que savons-nous vraiment de ce petit ravioli japonais ? D’où vient-il, qui est-il et comment le déguster ? On vous dit tout sur cette spécialité à manger sur le pouce, à la vapeur, grillée ou frit.

Les origines du gyoza
Le gyoza est typique du Japon en ce sens que la cuisine japonaise a adapté la recette traditionnelle du ravioli chinois au goût du Soleil Levant. Ce ravioli japonais descend donc directement du jiaozi de l’Empire du Milieu, qui consiste en une enveloppe de pâte à base de blé scellée autour d’une farce au porc et aux légumes.

Il semble que l’adoption du gyoza par le peuple japonais soit récente : elle remonterait à la guerre sino-japonaise, dès le début des années 1930, période au cours de laquelle les deux peuples ont longuement entretenu le contact. Ce serait au cours de l’invasion de la Mandchourie en particulier que les Japonais auraient appris la recette des raviolis auprès des Chinois.

Les caractéristiques du Gyoza
Le ravioli japonais est en forme de demi-lune. Il diffère de son homologue chinois par la texture de sa pâte et l’assaisonnement de sa farce : le gyoza contient plus d’ail et sa pâte est généralement plus fine et plus légère. Il peut être rissolé (yaki gyoza), bouilli (sui gyoza) ou frit (age gyoza).

Le yaki gyoza est le type de cuisson le plus répandu au Japon : les raviolis sont frits sur un côté dans une poêle, puis arrosés d’eau et de fécule de maïs avant d’être recouverts quelques minutes. C’est ce mode de cuisson qui les attache parfois entre eux. Ce sont alors des hanetsuki gyoza, littéralement des « gyoza ailés ». Ces gyozas sont alors servis avec le côté grillé tourné vers le haut.

Traditionnellement, les gyozas sont farcis avec de la viande de porc hachée mélangée à des oignons verts, de la ciboule, du chou, du gingembre et de l’ail. Mais aujourd’hui, certains établissements proposent des farces revisitées – notamment aux crevettes ou aux fruits de mer – et expérimentent des goûts différents. On trouve même des gyozas au fromage dans certains restaurants spécialisés !

Qui ne s’est encore jamais régalé de gyoza doit vite y remédier en courant dans un izakaya (restaurant quotidien traditionnel japonais), un restaurant de ramen ou, pour la nouvelle génération, dans un « gyoza bar » ! Ils sont généralement servis par six ou douze et se dégustent accompagnés de sauce de soja vinaigrée et/ou d’huile de sésame piquante (rayu). Certains gyozas s’apprécient uniquement avec l’huile piquante, pour ne pas altérer leur goût. C’est le cas de ceux aux crevettes, qui se marient mal avec le vinaigre.

Les gyozas sont habituellement servis en accompagnement de menus plus copieux (bols de nouilles ou de riz la plupart du temps) mais de plus en plus de « gyoza bars » proposent une carte uniquement à base de variations de raviolis. Pas de panique : même si le concept pourrait paraître soporifique à certains, c’est loin d’être le cas ! Les farces et différentes cuissons possibles du gyoza permettent d’élaborer des menus hauts en saveurs qui raviront la curiosité des toutes les papilles.

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Amer Bière: Une boisson incontournable

Image d'Amer Bière

Un amer bière est une liqueur, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une boisson obtenue par la macération de plantes dans de l’alcool neutre, avec un ajout final de sucre ou de sirop de sucre.

Cette liqueur possède deux caractéristiques : une certaine amertume, et un parfum qui supposé se marier agréablement avec la bière.

Pour ce qui est de l’amertume, celle-ci vient généralement en premier lieu de l’emploi d’écorces d’orange dans la macération.

Ces mêmes écorces, riches en huiles essentielles et en parfum viennent agrémenter à merveille le parfum de la bière.

 D’autres plantes qui viennent encore renforcer l’amertume de l’amer bière, telles que les racines de gentiane ou le quinquina, connu pour ses propriétés fébrifuges.

Aujourd’hui, la consommation des amers bière est marquée par un fort tropisme régional : le Nord-est de la France engloutit ainsi près de 70% des bouteilles produites chaque année par Picon.

Sans surprise, ce sont donc les régions à la fois productrices et consommatrices de bière qui consomment le plus d’amers bière. L’Alsace en est l’exemple même ; les amers alsaciens sont d’ailleurs nombreux et réputés.

Colmar

On peut donc en déduire d’ores et déjà que mélanger sa bière avec un amer ne signifie pas nécessairement qu’on ne sait pas apprécier sa bière, ou bien que celle-ci est trop mauvaise pour être bue pure !

Pour autant, il est certain que les puristes pourront reprocher à la plupart des amers bière (et notamment les marques industrielles) entre autres choses : un dosage de sucre excessif, des saveurs peu subtiles qui blessent la complexité aromatique de la bière, et des ingrédients pas toujours très naturels (arômes, colorants…).

Mais on ne pourra de toutes façons pas mettre tout le monde d’accord !

Comment boire son amer bière ?

Boire un amer bière, c’est pas sorcier ! Il vous faudra :

  • un verre à bière
  • entre 2 et 5 cl d’amer bière
  • 25 cl de bière.

Verser l’amer au fond du verre, puis la bière bien glacée par-dessus. Voilà, c’est prêt !

Les amateurs de sophistication pourront apprécier l’ajout d’un trait de sirop de citron dans la préparation du célèbre PCB : Picon, Citron, Bière.

Et s’il vous reste du Picon bière au placard, mais plus une goutte de bière pour raisons de confinement ? Comme dit la sagesse populaire, il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions ! Tentons le cocktail picon !

Suivant les mêmes dosages que pour le Picon bière, pourquoi ne pas tenter :

  • un Pictonic : Amer bière + tonic
  • un Picon Royal : Amer bière + champagne.

De fait, vu leur richesse aromatique et le soyeux de leur amertume, les amers bière peuvent être employés dans de très nombreux cocktails.

Quelle bière boire avec son amer bière ?

Si l’on a déjà dit clairement que le mélange d’une bière avec un amer n’impliquait nullement que la bière doive nécessairement être de piètre qualité, reste à savoir si toutes les bières se prêtent à ce mélange…

Dans l’absolu, tout est possible : bière blonde, blanche ou brune. Cependant, on recommande généralement de boire les amers bière avec des bières blondes légères, limpides, et moyennement alcoolisées, telles que des bières de type Pils.

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Principes alimentaires

MANGER ET BOUGER FONT PARTIE DES PLAISIRS DE LA VIE ET PEUVENT VOUS AIDER, VOUS ET VOS PROCHES, À RESTER EN BONNE SANTÉ.

Par des choix judicieux, cela contribue aussi à vous protéger de certaines maladies.
Le programme national nutrition santé propose des recommandations nutritionnelles tout à fait compatibles avec les notions de plaisir et de convivialité.
Chaque famille d’aliments a sa place dans votre assiette, quotidiennement. Tous sont indispensables pour assurer un équilibre nutritionnel, mais la consommation de certains doit être limitée tandis que celle d’autres est à privilégier.

Comment faire en pratique ?

Les légumes secs (lentilles, haricots, pois chiches, etc.). Au moins 2 fois par semaine, car ils sont naturellement riches en fibres.

RÉDUIRE
Privilégier la volaille et limiter les autres viandes (porc, bceuf, veau, mouton, agneau, abats) à 500 g par semaine. Pour le plaisir du goût et de la variété, alterner dans la semaine la viande, la volaille, le poisson, les œufs, les légumes secs.
Limiter la charcuterie à 150 g par semaine. ElIe est le plus souvent grasse et salée, il est donc conseillé d’en limiter la consommation et de privilégier parmi ces aliments le jambon blanc et le jambon de volaille.
Limiter la consommation de sel et préférer le sel iodé.

Consommer au moins 5 fruits et légumes par jour, qu’ils soient crus, cuits, natures, préparés, frais, surgelés ou en conserve.

ALLER VERS…
Consommer au moins un féculent complet par jour, car ils sont naturellement riches en fibres. Les féculents (pâtes, pain, riz, semoule, pommes de terre) peuvent être consommés tous tes jours. Il est recommandé de les consommer complets quand ils sont à base de céréales :
pain complet, riz complet, pâtes complètes, etc.
Le poisson : 2 fois par semaine, dont un poisson gras (sardines, maquereau, hareng, saumon).
Privilégier l’huile de colza, de noix et d’olive.
Les matières grasses ajoutées – huile, beurre et margarine – peuvent être consommées tous les jours en petites quantités.
Les matières grasses ajoutées sont celles que l’on ajoute soi-même, comme l’huile dans la poêle, la margarine, le beurre sur les tartines, la crème fraiche, etc.
Consommer 2 produits laitiers par jour et varier avec d’autres aliments riches en calcium (figues, amandes, choux, haricots blancs, etc.) et en vitamines D (oranges).
Pratiquer quotidiennement une activité physique pour atteindre au moins l’équivalent de 30 minutes de marche rapide par jour (prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur, préférer la marche et le vélo à la voiture lorsque c’est possible, etc.).
Boissons alcoolisées: Maximum 2 verres par jour et pas tous les jours
Ces recommandations concernent les adultes, à l’exception des femmes qui ont un projet de grossesse, qui sont enceintes ou qui allaitent. Pendant cette période il est recommandé de ne pas consommer du tout d’alcool.
Limiter le sucre et les produits sucrés (sodas, boissons sucrées, confiseries, chocolat, pâtisseries, crèmes desserts, etc.).
Ne pas rester assis trop longtemps. Prendre le temps de marcher un peu toutes les 2 heures. Toutes les occasions sont bonnes pour se lever et bouger un peu.

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10 séries Netflix pour apprendre l’anglais.

Ces 10 séries Netflix pour apprendre l’anglais, de Stranger Things à La Chronique des Bridgerton, vous permettront d’exercer votre oreille à la langue de Shakespeare avec différents niveaux de difficulté, d’accents, de terminologie ou d’argot.
Par V. G.

Comme il n’y a pas de meilleure méthode pour pratiquer une langue que de combiner l’apprentissage à ce qu’on aime le plus, on a pensé que ces 10 séries Netflix pour apprendre l’anglais pourraient vous intéresser. Elles vous aideront à travailler différents niveaux de difficultés, d’accents, de contextes, d’argot, de terminologies, de vocabulaire…

Quand vous aurez choisi votre titre (en fonction de votre niveau), suivez ce conseil : mettez d’abord les sous-titres en français, puis dans la langue d’origine et passez-vous enfin de toute assistance. Quand vous oublierez que vous regardez la série en anglais, c’est que votre oreille sera bien entraînée.

Au fil des jours
Une des caractéristiques qui font d’Au fil des jours la série idéale des débutants, c’est que ses personnages ont un accent cubain ou hispanisant, plus proche du français que de l’anglais. Plus pratique pour saisir les nuances et distinguer les mots les uns des autres, c’est aussi meilleur pour la compréhension.

BoJack Horseman
La série animée la plus plébiscitée de Netflix est un bon choix pour apprendre l’anglais car les personnages parlent avec un accent américain accessible, l’intrigue est facile à suivre et le vocabulaire employé n’est pas compliqué. Même si certains jeux de mots à double sens vous forceront à porter une attention particulière aux dialogues.

Stranger Things
Nous nous doutons bien que vous l’avez déjà vu, mais maintenant que vous savez que c’est l’une des meilleures séries Netflix pour apprendre l’anglais, vous regarderez la prochaine saison d’un autre œil. L’accent américain de Stranger Things est facile à comprendre, tout comme son vocabulaire, mais certains termes geek et argot des années 1980 vous donneront sûrement du fil à retordre.

Unbreakable Kimmy Schmidt
Cette comédie Netflix très appréciée nécessitera un certain niveau d’attention si vous la regardez pour améliorer votre anglais. Non pas parce que l’histoire est compliquée mais parce que les personnages ont tendance à parler très vite, à utiliser beaucoup de vocabulaire ainsi qu’un jargon très particulier.

Master of None
L’une des grandes vertus de Master of None est que ses protagonistes parlent comme les gens de tous les jours. Série réaliste et très urbaine, elle traite entre autres choses des différentes formes de communication de la génération millennial. Les accents n’y sont sont pas difficiles à comprendre, contrairement à certains termes plus argotiques.

Ozark
Ozark est, selon les critiques et les fans, une série très addictive (avec une intrigue similaire à celle de Breaking Bad). Pourquoi la recommander dans notre liste ? Parce que les personnages parlent avec un accent américain facile à comprendre ou d’autres plus nuancés, en utilisant de nombreux termes liés à la politique et au crime.

Black Mirror
Commençons par l’un des grands défis de l’apprentissage de l’anglais : l’accent britannique. Ce qui fait que nous plaçons la série Black Mirror en niveau intermédiaire, c’est qu’elle offre un bel échantillon d’accents assez hermétiques aux non-anglophones (dans les premières saisons) et d’autres, américains, plus abordables (dans sa dernière saison sur Netflix). Les dialogues sont simples et le vocabulaire très axé sur la science-fiction.

The Crown
Puisque nous parlons d’accent britannique, la série Netflix The Crown est certainement la mieux placée. Pour cette même raison, elle peut faire un peu peur au début, mais vous vous rendrez vite compte que l’option est idéale pour l’exercice d’apprentissage. Comme elle se déroule dans les cercles royaux, le ton reste très neutre et formel, facile à suivre, et vous y apprendrez également le jargon historique et politique.

The End of the Fing World
Dans la mini-série The End of the Fing World, devenu un véritable phénomène il y a quelques années, l’accent britannique est un peu plus insaisissable. Ses protagonistes utilisent un argot contenant des mots de la langue orale, avec un sens de l’humour particulièrement cynique et intelligent.

La Chronique des Bridgerton
On termine avec La Chronique des Bridgerton, l’une des dernières séries à sensation de Netflix, dans laquelle, à l’image d’autres séries de la réalisatrice Shonda Rhimes, les personnages parlent très vite. Dans cette histoire qui se déroule au sein de la bonne bourgeoisie anglaise, l’accent britannique est formel et très “bien élévé”, mais n’oubliez pas que nous sommes à l’époque de la Régence et de nombreuses expressions utilisées n’ont plus cours aujourd’hui.

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Ozark

Enfin une série intéressante à suivre.

Ozark est une série télévisée dramatique américaine créée par Bill Dubuque, produite par Media Rights Capital, et diffusée depuis le 21 juillet 2017 sur Netflix. Les rôles principaux de la série sont joués par Jason Bateman et Laura Linney qui forment un couple marié impliqué dans le blanchiment d’argent pour un cartel de la drogue mexicain, et qui se voit contraint de déménager avec ses deux enfants dans les Monts Ozarks après que les événements ont mal tourné.

Jason Bateman est également le réalisateur de plusieurs épisodes. La première saison est composée de dix épisodes dont neuf épisodes d’une heure et un final de 80 minutes. Les deuxième et troisième saisons comptent chacune dix épisodes. En juin 2020, la série a été renouvelée pour une quatrième et dernière saison, comprenant quatorze épisodes répartis en deux parties.

Ozark a reçu un accueil largement positif de la part des critiques, avec des éloges pour son ton, son jeu, sa réalisation et son écriture. La série a reçu 32 nominations aux Primetime Emmy Awards, dont deux pour celui de la meilleure série télévisée dramatique en 2019 et 2020, Jason Bateman remportant celui de la meilleure réalisation pour une série télévisée dramatique en 2019 et Julia Garner étant deux fois lauréate consécutivement de l’Emmy Award de la meilleure actrice dans un second rôle dans une série télévisée dramatique en 2019 et 2020. Bateman a reçu trois autres nominations au Golden Globe du meilleur acteur dans une série télévisée dramatique.

Après qu’une opération de blanchiment d’argent pour un cartel mexicain de la drogue a mal tourné, le conseiller financier Martin « Marty » Byrde propose de faire amende honorable en mettant en place une opération de blanchiment plus importante dans la région du lac des Ozarks, au centre du Missouri. Marty déménage soudainement sa famille de Naperville, dans la banlieue de Chicago, vers le lointain lieu de villégiature estivale d’Osage Beach. Lorsque les Byrdes arrivent dans le Missouri, ils se retrouvent mêlés à des criminels locaux, dont les familles Langmore et Snell, et plus tard à la mafia de Kansas City.

La série se déroule dans une station balnéaire au bord de l’eau au lac des Ozarks, inspiré par l’Alhonna Resort and Marina, où le créateur de la série, Bill Dubuque, a travaillé comme docker alors qu’il fréquentait une université dans les années 1980. La plupart des lieux de tournage se trouvent dans la région d’Atlanta, au lac Allatoona et au lac Lanier, plutôt qu’au lac des Ozarks, en raison des avantages fiscaux offerts par l’État de Géorgie. L’équipe de tournage a construit un décor en Géorgie après une étude approfondie de la propriété Alhonna Resort. Certaines scènes sont filmées dans des lieux de Chicago. Seules quelques scènes du pilote ont été tournées dans la ville de Lake Ozark, dans le Missouri ; vous y trouverez notamment des images du célèbre panneau « Welcome To Lake of the Ozarks » et de la statue « Injun Joe Muffler Man ». À l’origine, Jason Bateman était censé être l’unique réalisateur de la première saison, mais des conflits d’horaire l’ont empêché. Il n’a donc dirigé que les deux premiers et les deux derniers.

La série a été renouvelée pour une deuxième saison de dix épisodes le 15 août 2017.

Le 10 octobre 2018, la série est renouvelée pour une troisième saison.

Le 30 juin 2020, la série est renouvelée pour une quatrième et dernière saison, composée de 14 épisodes.

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Ne t’éloigne pas.

Ne t’éloigne pas (Stay Close) est une mini-série policière britannique de huit épisodes, produite par Red Production Company pour le service Netflix et diffusée depuis le 31 décembre 2021. Il s’agit d’une adaptation du roman Ne t’éloigne pas de l’auteur américain Harlan Coben, publié en 2012 aux États-Unis, où l’intrigue originale a été déplacée de la banlieue américaine vers une ville côtière anglaise.

Pas mal du tout.

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Sommeil biphasique : l’habitude médiévale oubliée des ‘deux sommeils’

 Il est environ 23 heures, le 13 avril 1699, dans un petit village du nord de l’Angleterre. Jane Rowth, âgée de neuf ans, ouvre et plisse les yeux dans les ombres du soir. Elle et sa mère viennent de se réveiller d’un court sommeil.

Mme Rowth se lève et se rend au coin du feu de leur modeste maison, où elle commence à fumer une pipe. À ce moment-là, deux hommes apparaissent à la fenêtre. Ils lui disent de se préparer à partir avec eux.

Comme Jane l’a expliqué plus tard devant un tribunal, sa mère attendait manifestement ces visiteurs. Elle les a accompagnés librement, mais a d’abord chuchoté à sa fille de “rester tranquille, et elle reviendra demain matin”. Peut-être que Mrs Rowth avait une tâche nocturne à accomplir. Ou peut-être avait-elle des ennuis, et savait-elle que quitter la maison était un risque.

Quoi qu’il en soit, la mère de Jane n’a pas pu tenir sa promesse – elle n’est jamais rentrée chez elle. Cette nuit-là, Mme Rowth a été brutalement assassinée, et son corps a été découvert les jours suivants. Le crime n’a jamais été résolu.

Près de 300 ans plus tard, au début des années 1990, l’historien Roger Ekirch franchit l’entrée voûtée du Public Record Office à Londres – un imposant bâtiment gothique qui a abrité les Archives nationales du Royaume-Uni de 1838 à 2003. C’est là, parmi les interminables rangées de papiers vélins et de manuscrits anciens, qu’il a trouvé le témoignage de Jane. Et quelque chose l’a frappé comme étant étrange.

À l’origine, Ekirch faisait des recherches pour un livre sur l’histoire de la nuit, et à l’époque, il avait examiné des documents qui couvraient la période allant du haut Moyen Âge à la révolution industrielle. Il redoutait d’écrire le chapitre sur le sommeil, pensant qu’il ne s’agissait pas seulement d’une nécessité universelle – mais d’une constante biologique. Il était sceptique quant à la possibilité de trouver quelque chose de nouveau.

Jusqu’à présent, il a trouvé les dépositions des tribunaux particulièrement éclairantes. “Elles constituent une source merveilleuse pour les historiens sociaux”, déclare Ekirch, professeur à Virginia Tech, aux États-Unis. “Elles commentent des activités qui sont souvent sans rapport avec le crime lui-même.”

Mais en lisant la déposition pénale de Jane, deux mots lui ont semblé faire écho à un détail particulièrement excitant de la vie au XVIIe siècle, qu’il n’avait jamais rencontré auparavant : “premier sommeil”.

“Je peux citer le document original presque mot pour mot”, dit Ekirch, dont l’exaltation de sa découverte est palpable même des décennies plus tard.

Dans son témoignage, Jane décrit comment, juste avant l’arrivée des hommes à leur domicile, elle et sa mère s’étaient réveillées de leur premier sommeil de la soirée. Il n’y a pas eu d’autre explication – l’interruption du sommeil a simplement été mentionnée comme si elle n’avait rien d’exceptionnel. “Elle y faisait référence comme si c’était tout à fait normal”, dit Ekirch.

Un premier sommeil implique un second sommeil – une nuit divisée en deux moitiés. S’agit-il d’une simple bizarrerie familiale ou de quelque chose de plus ?

Une omniprésence Au cours des mois suivants, Ekirch a parcouru les archives et a trouvé de nombreuses autres références à ce mystérieux phénomène du double sommeil, ou “sommeil biphasique” comme il l’a appelé plus tard.

Certaines sont assez banales, comme la mention du tisserand Jon Cokburne, qui l’a simplement glissé dans son témoignage de manière fortuite. Mais d’autres étaient plus sombres, comme celui de Luke Atkinson, de l’East Riding of Yorkshire. Une nuit, il a réussi à glisser un meurtre matinal entre ses heures de sommeil – et selon sa femme, il en profitait souvent pour fréquenter les maisons d’autres personnes pour des actes sinistres.

Lorsqu’Ekirch a étendu ses recherches aux bases de données en ligne d’autres documents écrits, il est rapidement apparu que le phénomène était plus répandu et normalisé qu’il ne l’avait jamais imaginé.

Pour commencer, les premiers sommeils sont mentionnés dans l’une des œuvres les plus célèbres de la littérature médiévale, les Contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer (écrits entre 1387 et 1400), qui se présentent comme un concours de contes entre un groupe de pèlerins. Ils figurent également dans le livre satirique Beware the Cat (1561) du poète William Baldwin, considéré par certains comme le premier roman de l’histoire, qui raconte l’histoire d’un homme qui apprend à comprendre le langage d’un groupe de chats surnaturels terrifiants, dont l’un, Mouse-slayer, est jugé pour promiscuité.

Mais ce n’est que le début. Ekirch a trouvé des références occasionnelles au système de double sommeil sous toutes les formes imaginables, des centaines dans des lettres, des journaux intimes, des manuels de médecine, des écrits philosophiques, des articles de journaux et des pièces de théâtre.

Cette pratique a même été reprise dans des ballades, comme “Old Robin of Portingale”. “…Et au réveil de ton premier sommeil, tu auras une boisson chaude, et au réveil de ton prochain sommeil, tes chagrins seront assouvis…”.

Le sommeil biphasé n’était pas non plus propre à l’Angleterre – il était largement pratiqué dans tout le monde préindustriel. En France, le sommeil initial était le “premier somme” ; en Italie, c’était le “primo sonno”. En fait, Eckirch a trouvé des preuves de cette habitude dans des endroits aussi éloignés que l’Afrique, l’Asie du Sud et du Sud-Est, l’Australie, l’Amérique du Sud et le Moyen-Orient.

Un récit colonial de Rio de Janeiro, au Brésil, datant de 1555, décrit comment les Tupinambá dînaient après leur premier sommeil, tandis qu’un autre, datant de Muscat, en Oman, au XIXe siècle, explique que les habitants de la région se retiraient pour leur premier sommeil avant 22 heures.

Et loin d’être une particularité du Moyen Âge, Ekirch a commencé à soupçonner que cette méthode était la manière dominante de dormir depuis des millénaires – un ancien défaut que nous avons hérité de nos ancêtres préhistoriques. La première trace trouvée par Ekirch remonte au 8e siècle avant J.-C., dans l’Odyssée, une épopée grecque de 12 109 lignes, tandis que les derniers indices de son existence remontent au début du 20e siècle, avant qu’elle ne tombe dans l’oubli.

Comment cela a-t-il fonctionné ? Pourquoi les gens le faisaient-ils ? Et comment quelque chose qui était autrefois si normal a-t-il pu être si complètement oublié ?

Un moment de répit Au 17e siècle, une nuit de sommeil se déroulait comme suit.

Dès 21 heures et jusqu’à 23 heures, les personnes assez fortunées pour se le permettre commençaient à s’affaler sur des matelas rembourrés de paille ou de chiffons – ou de plumes, si elles étaient riches – prêts à dormir pendant quelques heures. (Au bas de l’échelle sociale, les gens devaient se contenter de se blottir sur un brin de bruyère ou, pire, sur un sol de terre nue – éventuellement même sans couverture).

À l’époque, la plupart des gens dormaient en communauté et se retrouvaient souvent blottis contre un assortiment douillet de punaises, de puces, de poux, de membres de la famille, d’amis, de domestiques et – s’ils voyageaient – de parfaits inconnus.

Pour éviter toute gêne, le sommeil était régi par un certain nombre de conventions sociales strictes, telles que l’interdiction de tout contact physique ou de toute agitation excessive, et les positions de sommeil étaient désignées. Par exemple, les enfants de sexe féminin s’allongeaient généralement d’un côté du lit, l’aînée étant la plus proche du mur, suivie de la mère et du père, puis des enfants de sexe masculin – là encore classés par âge – et enfin des personnes extérieures à la famille.

Quelques heures plus tard, les gens commençaient à se réveiller de ce sommeil initial. Les réveils nocturnes duraient généralement de 23 heures à 1 heure du matin, selon l’heure à laquelle ils se couchaient. Il n’était généralement pas causé par le bruit ou d’autres perturbations nocturnes, ni déclenché par une quelconque alarme (celle-ci n’a été inventée qu’en 1787, par un Américain qui, ironiquement, devait se réveiller à temps pour vendre des horloges). Au contraire, le réveil s’est fait tout naturellement, comme le matin.

La période d’éveil qui suivait était connue sous le nom de “veille” – et c’était une fenêtre étonnamment utile pour faire des choses. “Les documents décrivent comment les gens faisaient à peu près tout et n’importe quoi après s’être réveillés de leur premier sommeil”, explique Ekirch.

Sous la faible lueur de la Lune, des étoiles et des lampes à huile ou des “lampes à jonc” – une sorte de bougie pour les ménages ordinaires, fabriquée à partir des tiges cirées des joncs – les gens s’occupaient des tâches ordinaires, comme ajouter du bois au feu, prendre des remèdes ou aller uriner (souvent dans le feu lui-même).

Pour les paysans, le réveil signifiait le retour à un travail plus sérieux, qu’il s’agisse de s’aventurer pour surveiller les animaux de la ferme ou d’effectuer les tâches ménagères, comme rapiécer le tissu, peigner la laine ou éplucher les joncs à brûler. Une servante qu’Ekirch a rencontrée a même brassé de la bière pour son employeur du Westmorland une nuit, entre minuit et 02h00. Naturellement, les criminels en profitaient pour rôder et semer la zizanie – comme le meurtrier du Yorkshire.

Mais la veille était aussi un moment consacré à la religion.

Pour les chrétiens, il y avait des prières élaborées à accomplir, dont certaines étaient prescrites pour cette période précise. Un père l’appelait l’heure la plus “profitable”, quand – après avoir digéré votre dîner et vous être débarrassé des travaux du monde – “personne ne vous cherchera sauf Dieu”.

Les personnes de nature philosophique, quant à elles, pouvaient utiliser la veille comme un moment paisible pour ruminer la vie et réfléchir à de nouvelles idées. À la fin du XVIIIe siècle, un commerçant londonien a même inventé un dispositif spécial pour se souvenir de toutes les intuitions nocturnes les plus fulgurantes – un “nocturnal remembrancer”, qui consistait en un bloc de parchemin fermé avec une ouverture horizontale qui pouvait être utilisée comme guide d’écriture.

Mais par-dessus tout, la veille était utile pour la socialisation – et pour le sexe.

Comme l’explique Ekirch dans son livre, At Day’s Close : A History of Nighttime, les gens restaient souvent au lit pour discuter. Et pendant ces étranges heures crépusculaires, les compagnons de lit pouvaient partager un niveau d’informalité et de conversation décontractée qu’il était difficile d’atteindre pendant la journée.

Pour les maris et les femmes qui parvenaient à s’adapter à la logistique du partage d’un lit avec d’autres personnes, c’était également un intervalle pratique pour l’intimité physique – s’ils avaient eu une longue journée de travail manuel, le premier sommeil les soulageait de leur épuisement et la période qui suivait était considérée comme un excellent moment pour concevoir un grand nombre d’enfants.

Après avoir été éveillés pendant quelques heures, les gens retournaient généralement se coucher. Cette étape suivante était considérée comme un sommeil “matinal” et pouvait durer jusqu’à l’aube, voire plus tard. Comme aujourd’hui, le moment où les gens se réveillaient pour de bon dépendait de l’heure à laquelle ils se couchaient.

Une adaptation ancienneSelon Ekirch, le système du double sommeil est mentionné tout au long de l’ère classique, ce qui suggère qu’il était déjà courant à l’époque. On le trouve par hasard dans les œuvres de personnages aussi illustres que le biographe grec Plutarque (du premier siècle de notre ère), le voyageur grec Pausanias (du deuxième siècle de notre ère), l’historien romain Tite-Live et le poète romain Virgile.

Plus tard, la pratique a été adoptée par les chrétiens, qui ont immédiatement vu le potentiel de la veille comme une occasion de réciter des psaumes et des confessions. Au sixième siècle de notre ère, Saint Benoît a exigé des moines qu’ils se lèvent à minuit pour ces activités, et l’idée s’est répandue dans toute l’Europe – pour atteindre progressivement les masses.

Mais l’homme n’est pas le seul animal à avoir découvert les avantages de la division du sommeil – cette pratique est très répandue dans la nature, où de nombreuses espèces se reposent en deux, voire plusieurs fois. Cela leur permet de rester actives aux moments les plus propices de la journée, par exemple lorsqu’elles ont le plus de chances de trouver de la nourriture, tout en évitant de devenir elles-mêmes un casse-croûte.

Le lémurien à queue annelée en est un exemple. Ces primates malgaches emblématiques, avec leurs yeux rouges effrayants et leurs queues noires et blanches dressées, ont des habitudes de sommeil remarquablement similaires à celles des humains préindustriels : ils sont “éphémères”, c’est-à-dire qu’ils sont debout la nuit et le jour.

Pourquoi certains pensent que les “petits yeux” ne sont pas beaux Quatre des mystères les plus déroutants de l’histoire et un malentendu “Il existe une grande variabilité chez les primates, en ce qui concerne la façon dont ils répartissent leur activité sur la période de 24 heures”, explique David Samson, directeur du laboratoire du sommeil et de l’évolution humaine à l’université de Toronto Mississauga, au Canada. Et si le double sommeil est naturel pour certains lémuriens, il s’est demandé si ce n’était pas la façon dont nous avons évolué pour dormir aussi.

Ekirch nourrissait depuis longtemps la même intuition. Mais pendant des décennies, il n’y avait rien de concret pour le prouver – ou pour éclairer les raisons de sa disparition.

En 1995, alors qu’il lisait des articles en ligne tard dans la nuit, Ekirch a trouvé un article dans le New York Times sur une expérience de sommeil menée quelques années auparavant.

La recherche avait été menée par Thomas Wehr, un spécialiste du sommeil de l’Institut national de la santé mentale, sur 15 hommes. Après une première semaine d’observation de leurs habitudes de sommeil, ils ont été privés d’éclairage artificiel la nuit afin de réduire leurs heures de “lumière du jour” – qu’elle soit naturelle ou électrique – de 16 heures à 10 heures seulement. Le reste du temps, ils étaient confinés dans une chambre sans lumière ni fenêtre, et entièrement enveloppés dans sa noirceur veloutée. Ils n’avaient pas le droit d’écouter de la musique ou de faire de l’exercice, et étaient plutôt incités à se reposer et à dormir.

Au début de l’expérience, les hommes avaient tous des habitudes nocturnes normales – ils dormaient d’une traite continue qui durait de la fin de la soirée jusqu’au matin. Puis quelque chose d’incroyable s’est produit.

Après quatre semaines de journées de 10 heures, leurs habitudes de sommeil s’étaient transformées : ils ne dormaient plus d’une traite, mais de deux moitiés à peu près de la même longueur. Celles-ci étaient ponctuées d’une période d’une à trois heures pendant laquelle ils étaient éveillés. Des mesures de la mélatonine, l’hormone du sommeil, ont montré que leurs rythmes circadiens s’étaient également ajustés, de sorte que leur sommeil était modifié au niveau biologique.

Le tissu ancien que plus personne ne sait fabriquer Wehr a réinventé le sommeil biphasique. “La lecture de cette expérience a été, à part mon mariage et la naissance de mes enfants, probablement le moment le plus excitant de ma vie”, déclare Ekirch. Lorsqu’il a envoyé un courriel à Wehr pour lui expliquer l’extraordinaire correspondance entre ses propres recherches historiques et l’étude scientifique, “je pense pouvoir vous dire qu’il était tout aussi exalté que moi”, dit-il.

Plus récemment, les propres recherches de Samson ont confirmé ces résultats – avec une tournure passionnante.

En 2015, avec des collaborateurs de plusieurs autres universités, Samson a recruté des volontaires locaux dans la communauté isolée de Manadena, dans le nord-est de Madagascar, pour une étude. L’endroit est un grand village adossé à un parc national – et il n’y a aucune infrastructure pour l’électricité, de sorte que les nuits sont presque aussi sombres qu’elles l’auraient été pendant des millénaires.

Les participants, pour la plupart des agriculteurs, ont été invités à porter un “actimètre” – un dispositif sophistiqué de détection d’activité qui peut être utilisé pour suivre les cycles de sommeil – pendant 10 jours, afin de suivre leurs habitudes de sommeil.

“Ce que nous avons constaté, c’est que [chez ceux qui n’avaient pas de lumière artificielle], il y avait une période d’activité juste après minuit jusqu’à environ 01:00-01:30 du matin”, explique Samson, “puis on retombait dans le sommeil et l’inactivité jusqu’à ce qu’ils se réveillent à 06:00, ce qui coïncide généralement avec le lever du Soleil.”

L’histoire des mystérieuses églises souterraines éthiopiennes, classées au patrimoine mondial Il s’avère que le sommeil biphasique n’a jamais complètement disparu – il subsiste aujourd’hui dans certaines parties du monde.

Une nouvelle pression sociale Collectivement, cette recherche a également donné à Ekirch la réponse qu’il recherchait pour expliquer pourquoi une grande partie de l’humanité a abandonné le système de sommeil biphasique, à partir du début du 19e siècle. Comme pour d’autres changements récents de notre comportement, tels que la tendance à dépendre de l’heure, la réponse a été la révolution industrielle.

“L’éclairage artificiel est devenu plus répandu et plus puissant – il y a d’abord eu l’éclairage au gaz, qui a été introduit pour la première fois à Londres”, explique Ekirch, “puis, bien sûr, l’éclairage électrique vers la fin du siècle. En plus de modifier les rythmes circadiens, l’éclairage artificiel a naturellement permis aux gens de se coucher plus tard.”

Cependant, si les gens ne se couchaient plus à 21 heures, ils devaient toujours se réveiller à la même heure le matin – leur repos était donc tronqué. Ekirch pense que cela a rendu leur sommeil plus profond, car il était comprimé.

En plus de modifier les rythmes circadiens de la population, l’éclairage artificiel a allongé le premier sommeil et raccourci le second. “Et j’ai pu retracer [ce phénomène], presque décennie par décennie, tout au long du 19e siècle”, explique Ekirch.

(Fait intriguant, l’étude de Samson à Madagascar comportait une deuxième partie – dans laquelle la moitié des participants ont reçu des lumières artificielles pendant une semaine, pour voir si cela faisait une différence. Dans ce cas, les chercheurs ont constaté que cela n’avait aucun impact sur leurs habitudes de sommeil segmenté. Toutefois, les chercheurs soulignent qu’une semaine n’est peut-être pas assez longue pour que les lumières artificielles entraînent des changements majeurs. Le mystère demeure donc entier…)

Même si l’éclairage artificiel n’était pas entièrement responsable, à la fin du XXe siècle, la division entre les deux types de sommeil avait complètement disparu – la révolution industrielle n’avait pas seulement changé notre technologie, mais aussi notre biologie.

Ce qu’était réellement l’Amérique avant l’arrivée de Christophe Colomb Une nouvelle anxiété L’un des principaux effets secondaires de la modification des habitudes de sommeil de l’humanité a été un changement d’attitude. D’une part, nous avons rapidement commencé à faire honte à ceux qui dorment trop et à nous préoccuper du lien entre se lever tôt et être productif.

“Mais pour moi, l’aspect le plus gratifiant de tout cela”, déclare Ekert, “concerne ceux qui souffrent d’insomnie au milieu de la nuit.” Il explique que nos habitudes de sommeil sont désormais tellement modifiées que tout réveil au milieu de la nuit peut nous amener à paniquer. “Je ne veux pas prendre cela à la légère – d’ailleurs, je souffre moi-même de troubles du sommeil, en fait. Mais lorsque les gens apprennent que cela a pu être tout à fait normal pendant des millénaires, il constate que cela atténue quelque peu leur anxiété.

Toutefois, avant que les recherches d’Ekirch ne donnent naissance à une version dérivée du régime paléo et que les gens ne commencent à jeter leurs lampes – ou pire, à diviser artificiellement leur sommeil en deux avec des réveils – il tient à souligner que l’abandon du système de double sommeil ne signifie pas que la qualité de notre sommeil actuel est pire.

Malgré les gros titres quasi constants sur la prévalence des problèmes de sommeil, Ekirch a déjà fait valoir que, d’une certaine manière, le XXIe siècle est un âge d’or du sommeil – une époque où la plupart d’entre nous n’ont plus à craindre d’être assassinés dans leur lit, de mourir de froid ou d’attraper des poux, où nous pouvons dormir sans douleur, sans risque d’incendie et sans que des étrangers se blottissent contre nous.

En bref, les périodes uniques de sommeil ne sont peut-être pas “naturelles”. Et pourtant, les matelas ergonomiques de luxe ou l’hygiène moderne ne le sont pas non plus. “Plus sérieusement, il n’y a pas de retour en arrière possible, car les conditions ont changé”, affirme M. Ekirch.

Il se peut donc que nous manquions les conversations confidentielles de minuit au lit, les rêves psychédéliques et les révélations philosophiques nocturnes, mais au moins nous ne nous réveillerons pas couverts de piqûres rouges de colère.

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